La différence entre un bon et un mauvais écrivain, c'est que le mauvais, il pense et il écrit, tandis que le bon, il pense... et il écrit.
C'est un travail énorme d'écrire un navet. Il n'en faut pas beaucoup plus pour écrire un chef-d'oeuvre. La seule différence tient dans le bon goût.
Qu'est-ce que le bon goût?
C'est la capacité d'écrire ce qu'il faut, au bon moment.
Les notions de bon et d'opportun dans la littérature varient selon les modes. Des auteurs immensément célèbres il y a deux siècles sont aujourd'hui tombés dans l'oubli. Pauvre Ponson Du Terrail, inventeur de Rocambole. La seule trace de son oeuvre aujourd'hui est l'expression rocambolesque. Laisser une expression dans le langage courant est déjà extraordinaire. Mais son oeuvre immense et variée est hélàs réduite à ce seul terme.
La première ambition, plus modeste, de l'apprenti-auteur, sera déjà de marquer ses contemporains. Pour ce faire, il faut "sentir" le bon goût du moment. Il n'y a pas de méthode: seul le flair fera l'affaire.
Encore mieux, anticiper la mode à venir.
Et le top du top: ne se soucier de rien, devenir la mesure étalon du bon goût, régner en maître sur la littérature comme une valeur sûre.
En attendant, sans trop vouloir épouser des modes fugaces, je pense qu'il est bon pour l'apprenti-auteur de lire ses contemporains pour "humer" le goût ambiant, être au fait des dernières trouvailles stylistique et ne pas être dépassé avant même d'être publié.
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