29 juin 2007
L'Auteur Inspiré est mort
Enfin, le personnage, quoi... L'inspiration ne vient plus, mon lectorat cible non plus. Je jette l'éponge. Je laisse le blog en archive, au cas où un article ou l'autre vous a plu. Il se peut que dans un avenir lointain je reprenne le truc en main. Mettons, le jour où mon premier long-métrage sort en salle. Promis. Sinon, et bien, ciao!
10 juin 2007
La programmation télévisuelle
Mon absence prolongée s'explique par un emploi du temps un peu chargé: des obligations académiques m'ont quelque peu éloigné de la Toile. J'ai en effet passé les deux derniers mois à écrire un mémoire sur la programmation télévisuelle.
Puisque le sujet n'est pas totalement inintéressant pour les scénaristes qui ambitionnent une carrière à la télévision, je vous invite à jeter un coup d'oeil à mon travail en cliquant sur ce lien: "La programmation télévisuelle: objectifs et contraintes. Le cas de la RTBF". Chers visiteurs français (je sais que vous êtes nombreux), notez que quelques chapitres de ce travail sont consacrés exclusivement à la télévision belge: vous trouverez les informations pertinentes dans le chapitre 3.
Pour les visiteurs pressés (ou fainéants), voici un petit résumé optimisé pour les scénaristes:
La programmation télévisuelle consiste en la sélection et l'organisation des programmes dans une grille horaire, agencée de manière à maximiser les revenus publicitaires. Cette grille est soumise à de nombreuses contraintes (économiques, statutaires, etc...). La règle de base est de viser pour chaque tranche horaire le public le plus large. Conséquence directe pour les scénaristes: les fictions du prime-time doivent être familiales et "less-objectionable", c'est-à-dire qui caressent dans le sens du poil.
Les besoins du programmateur expliquent également le succès récent des programmes courts de fiction (6 minutes). Ils permettent de valoriser un tunnel publicitaire très fructueux juste avant le journal télévisé.
Inutile d'écrire une série pour la matinée ou l'après-midi: ces tranches horaires peu rentables ne permettent pas d'investir dans la production propre de fictions. Cela explique le succès des séries américaines "has-been" à ce moment de la journée.
Dans le même ordre d'esprit, inutile d'écrire des choses pour les adolescents, c'est un public non rentable (je prends évidemment ici le point de vue froid et cynique des programmateurs que j'ai rencontré au cours de mes recherches). Les enfants, par contre, influencent très nettement les achats, il faut donc les bombarder de publicité: c'est la porte ouverte aux programmes pour cette tranche d'âge le matin avant l'école. Scénaristes, ruez-vous sur les dessins animés! (Ceci dit, ce type de production n'est pas très ouvert aux candidatures spontanées... Faites-vous des amis d'abord)
Très froidement, on peut conclure que le programmateur est l'ennemi de la créativité, qui est par définition imprévisible, et donc très mauvaise pour la régie publicitaire chargée de vendre à l'avance des espaces publicitaires aux annonceurs.
Les séries policières plan-plan ont encore quelques années devant elles... Ceci dit, je suis optimiste et j'espère que le succès actuel de séries américaines innovantes, issues d'un autre type de circuit économique (les télés à péages), pousseront les dirigeants de chaînes européennes vers plus d'audace dans le choix des programmes.
Puisque le sujet n'est pas totalement inintéressant pour les scénaristes qui ambitionnent une carrière à la télévision, je vous invite à jeter un coup d'oeil à mon travail en cliquant sur ce lien: "La programmation télévisuelle: objectifs et contraintes. Le cas de la RTBF". Chers visiteurs français (je sais que vous êtes nombreux), notez que quelques chapitres de ce travail sont consacrés exclusivement à la télévision belge: vous trouverez les informations pertinentes dans le chapitre 3.
Pour les visiteurs pressés (ou fainéants), voici un petit résumé optimisé pour les scénaristes:
La programmation télévisuelle consiste en la sélection et l'organisation des programmes dans une grille horaire, agencée de manière à maximiser les revenus publicitaires. Cette grille est soumise à de nombreuses contraintes (économiques, statutaires, etc...). La règle de base est de viser pour chaque tranche horaire le public le plus large. Conséquence directe pour les scénaristes: les fictions du prime-time doivent être familiales et "less-objectionable", c'est-à-dire qui caressent dans le sens du poil.
Les besoins du programmateur expliquent également le succès récent des programmes courts de fiction (6 minutes). Ils permettent de valoriser un tunnel publicitaire très fructueux juste avant le journal télévisé.
Inutile d'écrire une série pour la matinée ou l'après-midi: ces tranches horaires peu rentables ne permettent pas d'investir dans la production propre de fictions. Cela explique le succès des séries américaines "has-been" à ce moment de la journée.
Dans le même ordre d'esprit, inutile d'écrire des choses pour les adolescents, c'est un public non rentable (je prends évidemment ici le point de vue froid et cynique des programmateurs que j'ai rencontré au cours de mes recherches). Les enfants, par contre, influencent très nettement les achats, il faut donc les bombarder de publicité: c'est la porte ouverte aux programmes pour cette tranche d'âge le matin avant l'école. Scénaristes, ruez-vous sur les dessins animés! (Ceci dit, ce type de production n'est pas très ouvert aux candidatures spontanées... Faites-vous des amis d'abord)
Très froidement, on peut conclure que le programmateur est l'ennemi de la créativité, qui est par définition imprévisible, et donc très mauvaise pour la régie publicitaire chargée de vendre à l'avance des espaces publicitaires aux annonceurs.
Les séries policières plan-plan ont encore quelques années devant elles... Ceci dit, je suis optimiste et j'espère que le succès actuel de séries américaines innovantes, issues d'un autre type de circuit économique (les télés à péages), pousseront les dirigeants de chaînes européennes vers plus d'audace dans le choix des programmes.
Inscription à :
Articles (Atom)