Parfois on se demande si tous les efforts que l'on fait servent à quelque chose. L'espoir d'être publié s'amenuise, la confiance en soi aussi. A quoi bon persévérer?
Je pense que l'on n'écrit pas pour être publié, premièrement. Sinon, une fois le but atteint, l'écriture perdrait tout son intérêt. Or, ce n'est pas le cas. On n'écrit pas pour en faire son métier. Pas que pour ça, en tout cas.
Si on devait écouter Freud, on écrit pour attirer des partenaires sexuels tous azimuts. C'est un peu réducteur, mais il y a de ça: la volonté de plaire.
Mais c'est plus tordu: on veut plaire, non pas en écrivant des choses que l'on sait plaisantes, mais en écrivant avec notre coeur, avec nos tripes. Notre texte est une part de nous-même. Et donc, si le texte plait, d'une certaine façon c'est nous, en tant que personne, qui plaisons. Et ça, c'est vraiment gratifiant.
Alors, quand on n'est pas publié, que les textes sont lus uniquement par quelques proches, ou quelques internautes égarés, comment savoir si l'on plait? Et bien, tout simplement, un moment ou un autre, certains lecteurs séduits se manifestent.
C'est rare, mais ça arrive. Une petite lettre d'encouragement. Un message de félicitations. Oh! N'espérez pas en recevoir si vous n'offrez pas vos textes à la lecture du public, évidemment. Il faut oser montrer ses tripes et son coeur au grand jour, avec un certain courage.
Et parfois, par hasard, ce courage séduit. Un inconnu nous félicite. Une inconnue nous embrasse. Et ça, c'est le plus beau cadeau que les milliers de mots et de phrases peuvent nous apporter.
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