Le scénariste Charlie Kaufman (Being John Malkovitch, Eternal Sunshine of The Spotless Mind) livre un discours intéressant lors d'une conférence organisée par la BAFTA sur le métier de scénariste. A voir ici : http://guru.bafta.org/charlie-kaufman-screenwriters-lecture-video.
John August (Big Fish, Charlie et la chocolaterie) et Craig Mazin (The Hangover 2) en font l'analyse sur leur podcast à écouter ici : http://johnaugust.com/2012/zen-and-the-angst-of-kaufman.
Ce que j'en retiens:
- Charlie Kaufman se prend très au sérieux, mais il a le mérite de prendre son art très au sérieux également.
- Hollywood est une machine à fric et il faut rester intègre si l'on veut contribuer au bien de l'humanité, même quand on travaille pour Hollywood. Kaufman donne sa recette: être soi-même et ne pas suivre les règles dictées par quelqu'un d'autre.
- Kaufman se méfie du "craft", c'est à dire l'artisanat du scénario, par rapport à l'Art noble du scénario. Il dénonce les marchands de rêve à bon marché, qui rendre le cinéma médiocre et répétitif. Ces artisans font certes très bien leur boulot pour amuser la galerie, mais ils n'apportent rien au monde.
- A par ça, pour écrire un scénario, faites comme vous voulez!
John August et Craig Mazin sont plus critiques... Ils coincent Kaufman dans son petit jeu de dupes qui consiste à dénoncer l'artisanat bien ficelé des écrivains... alors que lui-même s'en sert largement dans son discours (figures de style, rythmique des phrases, etc.) Bien vu!
Tout cela me semble relativement vain, en fin de compte, mais a tout de même l’intérêt de nous faire réfléchir sur la condition de scénariste, ce qui n'est jamais mauvais.
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